Normandie. De Flamanville à Biville sur le GR 223 #3

La nuit fut excellente ! Je parle de la nuit passée au gite d'étape de Flamanville, terme de notre première étape. Ce gite, géré par la commune, est installé dans l'une des ailes du château. La vie de châtelain...

Le randonneur sait également prendre la pose... En fait, la star c'est l'hébergement, ce château de Flamanville situé à quelques dizaines de mètres du GR223 (© Vochelet)

Non seulement le site est parfaitement équipé (chambre de deux lits, cuisine immense, cheminée monumentale) mais en outre nous étions seuls dans l'endroit. Calme, luxe et repos bien mérité. A 16 € la nuit, cela constitue une très bonne adresse. Pour réserver
il convient d'appeler la mairie au 02 33 87 66 66.

La vie du randonneur n'est pas constituée que de galères. Loin de là (© Vochelet)

Pour le ravito, l'épicerie est située à moins de cent mètres, au bout de l'allée du parc. C'est là que nous avons refait les niveaux en aliments équilibrés comme le saucisson... Aujourd'hui l'étape est courte : 16 km pour rallier Biville. Les premiers hectomètres du GR 223 passent devant la centrale nucléaire. Impressionnant même si nous n'en voyons qu'une petite partie. Tout comme nous avons noté l'humour des opposants au nucléaire, lesquels placardent des affiches qui ressemblent à des affiches officielles mais dont le contenu ne laisse aucun doute.

On peut notamment lire sur cette affichette : "Appretez-vous à vivre en milieu hostile après l'accident au cas où l'évacuation bricolée par l'Etat..." (© Vochelet)

Par ailleurs, le site nucléaire constitue sans aucun doute le plus gros pourvoyeur d'emplois du secteur si l'on en juge par les dizaines ou centaines de véhicules garés un peu n'importe comment sur les petites routes qui mènent aux parkings extérieurs.
Très vite, nous allons oublier la centrale en arrivant sur les hauteurs du port de Diélette. Un endroit charmant face aux îles anglo-normandes parfaitement visibles. Nous sommes à 12 miles d'Aurigny et 20 miles de Serq. Nous allons longer la côte avant de nous offrir une belle grimpette pour passer dans Siouville. La descente n'en sera que plus agréable sur un large chemin. Une balade au milieu des herbages. Ambiance bucolique.

Les chemins bordés de petits murets en pierre donnent à l'ensemble un aspect "Irlande". Avec le soleil en plus, bien sûr (©Vochelet)

On retrouve le littoral quelques kilomètres plus loin au niveau d'un long cordon de dunes. On passe avec brio devant "La fosse à loup" puis devant "Le camp des soldats". Manifestement, nous ne sommes pas loin d'un terrain d'exercice. Pour info, toute la zone maritime devant les dunes est baptisée "Champ de tir de Biville". Nous n'irons pas voir cela de plus près. Il est à peine 16 h et nous sommes au pied de la dernière grimpette, celle qui nous conduit directement au Centre d'accueil Thomas Hélye, propriété du diocèse de Coutances et Avranches. Tout à fait. Ce soir on dort près de l'église, laquelle constitue un important lieu de pèlerinage pour honorer le Bienheureux Thomas Hélye. En attendant, arrivés, en sueur, en haut de la dernière côte, on apprend que l'épicerie-bar de Biville n'ouvre qu'à 17 h 15. Manifestement, les gens du cru n'ont pas soif l'après-midi...